Le magazine Capital a consacré un article intéressant au mythe Fender dans son numéro d’Octobre 2012. je vous en livre la substantifique moelle.
Fender avait annoncé son entrée en bourse en juillet dernier, fort de son statut de premier fabriquant mondial de guitares, basses et amplis aux quelques 2000 employés et 700 millions de chiffre d’affaires. Objectif de l’opération : lever 150 millions de Dollars.
Mais ça, c’était avant. Fender a ensuite fait marche arrière en invoquant le climat délétère des affaires. Selon Capital, les investisseurs auraient freinés des 4 fers en raison de dettes cumulées de 257 millions de dollars dont le remboursement plomberait les résultats de la société. Autre écueil : la rentabilité qui serait au mieux faible (3%) au pire négative au fil de ces dernières années.
Et Capital de rappeler rapidement l’histoire financière de Fender. En 1965, Léo Fender cède la maison à CBS qui a son tour revendra le bébé en 1985 à un fond d’investissement qui réinjectera 200 millions dans l’affaire. Fender obtient en rab 110 millions de prêt pour racheter Kaman Music (les guitare Ovation et les batterie Gretsch).
Mais depuis le marché de la musique a périclité. Les ventes de guitares sont en baisse et les jeunes semblent plus attirés par les logiciels PC que par les cordes qui font bobo aux doigts. (BOUDIOUUU les jeunes !!!! De mon temps à moi…). Autre facteur agravant, le prix des guitares est en baisse constante à qualité équivalente. Grâce (ou à faute ?) aux manufactures Asiatiques.
Capital souligne enfin, un autre facteur ennuyeux : la gamme Fender qui comporte plus de 400 modèles différents. Un brin bordélique pour qui voudrait y voir clair, une maman chatte n’y retrouverait pas ses petits comme disait ma grand mère et là dessus je plussois.
Bref, Fender ne va pas fort c’est le moins qu’on puisse dire. J’ajoute ma touche personnelle à ce petit résumé si vous le permettez. La concurrence est aussi de plus en plus féroce avec des produits de qualité souvent moins chers (et oui, on ne paye pas la pub et l’image) je citerais entre autres PRS ou G&L (fondé par Léo Fender également), ça reste mon opinion et je la partage #chasseautrollouverte,commentaires ouverts 🙂 et puis Fender n’a peut-être pas été suffisament réactif sur la révolution numérique se faisant damner le pion par des Line6 et consorts.
Bon ensuite, il faudrait voir comment se structure cette fameuse dette. Si Fender a mis sur la table de gros paquet d’argent pour de la R&D par exemple ou des rachats de boites en vue de synergies, il se peut que ce soit un mal pour un bien.
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