Voilà un moment que j’ai ce disque sous le coude et que je dois en faire une review. L’affiche est pour le moins alléchante. Deux fines lames de la fusion blues jazz rock réunies sur la même galette avec des musiciens de haut vol pour les accompagner, ça me faisait envie. Je connais bien mieux Robben Ford (que j’adore) que Michael Landau, même si je sais que c’est un énorme guitariste et un session-man extrêmement connu et apprécié outre atlantique.
J’avais donc une grosse attente en glissant la galette dans le lecteur et au final il faut bien dire que j’ai ressenti une légère déception, car je m’attendais à un disque beaucoup plus barré, Ford et Landau étant de grands spécialistes de la note bleue triturée (pas exactement des bluesmen de Chicago). Ils ont tous les deux une culture mélangeant blues, rock et jazz. Sur ce disque c’est clairement les deux premières qui ont pris le dessus. Non pas que ça en fasse un mauvais disque, loin de là, mais je m’attendais vraiment à plus de prise de risque.
Passé ce léger bémol, il s’agit d’un disque qui justement pourra s’écouter facilement, sans avoir besoin d’être ou un fan inconditionnel de l’un des deux pistoleros ou un puriste des accords 7b13#4sus augmenté. Pas de l’easy listening, mais de la bonne musique. Point barre.
Au rayon des guitares, pas de souci, c’est du lourd, ça joue très très bien et les sons (majoritairement de type strat d’ailleurs) sont très bons. Le jeu des deux compères est très complémentaire, bien ancré dans la tradition, moult bends et power chords au menu, avec quand même lors des soli quelques incursions brèves dans le jazz avec des gammes et des arpèges qui frottent (un classique chez Robben Ford).
Les compositions (toutes les chansons sont des compo d’ailleurs de Landau, Ford ou de Gary Novak pour « Brothers ») sont très bien écrites et rentrent bien dans la tête au bout de quelques écoutes pour certaines (le refrain de Soft In Black Jeans par exemple). Toutes les facettes de la musique rock sont passées en revue, du classique presque hendrixien Who Do You Think You Are, au rock plus musclé de Renegade Destruction, en passant par des choses plus aérienne comme Peace, ce disque est varié.
Mais il y a vraiment quelque chose qui m’a énormément surpris à l’écoute de l’album, c’est la voix de Michael Landau. Il possède par moment vraiment la voix de Mark Knopfler. Sur la première piste (What’s Up) c’est flagrant, et j’ai dû aller vérifier s’il n’y avait pas un invité de marque supplémentaire. Écoutez Renegade Destruction aussi pour en avoir un autre exemple. Et ce n’est vraiment pas un désavantage à mon avis. Dans le registre rock, il y a pire comme inspiration vocale que Sir Knopfler.
Bref, si vous aimez la bonne musique, bien exécutée et les bonnes guitares dans un style classic rock, ce disque est pour vous.
Tracklisting
01 What’s Up
02 Soft In Black Jeans
03 Destiny Over Me
04 God And Rock ‘N Roll
05 The Darkness
06 Renegade Destruction
07 Peace Intro
08 Peace
09 Who Do You Think You Are
10 Where The Wind Blows
11 Brothers
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