Le concept de Yamaha est de proposer un ampli de petite dimension offrant un son proche des amplis à tubes à un volume utilisable en appartement. Là où les amplis traditionnels, que ce soit pour la scène ou pour l’enregistrement en studio, ont besoin d’être opérés à un certain volume (élevé), le THR vise à reproduire le son que ces amplis auraient eus sur un enregistrement.
On retrouve 5 modèles d’amplificateurs de guitare électrique:
- Clean : Amplis 6L 6 (Ex: Fender Bassman) 2×12”
- Crunch : Amplis EL84 class-A, (Ex: Vox AC30) 2×12”
- Lead : Marshall Plexi JTM45 4×12”
- Brit Hi : Amplis EL34 (Marshall JCM800) 4×12”
- Modern : Mesa Boogie 4×12”
Ainsi que 3 modèles supplémentaires :
(le THR10 uniquement, le THR5 ne dispose que des 5 modèles guitare)
- Bass : simulation ampli de basse à lampes
- Aco : pour brancher une électro-acoustique
- Flat : pour des sources line, tels qu’un synthé, Un iPod etc
Pour les effets :
Chorus, Flanger, Phaser, Tremolo sur un bouton et Delay, Delay+Reverb, Spring, Hall sur l’autre.
Sur l’ampli même, on ne peut qu’augmenter l’intensité des effets, en augmentant simultanément la vitesse pour certains (Tremolo, Phaser). Pour le Delay, on a un bouton Tap Tempo bien pratique. En maintenant ce même bouton Tap Tempo enfoncé quelques secondes on active un accordeur.
5 boutons de preset
Puissance: 2x5W
Connectique :
- Jack entrée guitare
- Mini Jack entrée line
- Jack casque écouteurs/line
- Prise alimentation (on peut aussi l’utiliser sur piles !)
- Prise USB
Plutôt que de vous gaver de superlatifs, je vous propose quelques démos :
Les simulations sont très convaincantes. L’ampli répond bien à la dynamique de jeu, à l’attaque des cordes, aux différentes guitares, différents micros et au jeu du volume. La technologie que Yamaha utilise n’imite pas les sons des amplis mais leurs circuits. Aussi, le gain et master, à l’instar des modèles à lampes, réagissent comme les vrais. En augmentant le master, on obtient une saturation plus complexe comme un ampli de puissance à lampes un peu poussé. La section EQ réagit elle aussi différemment selon le modèle d’amplis sélectionné.
J’aime particulièrement le modèle « Crunch » qui m’offre un son de base, sur lequel je peux venir greffer des Fuzz, Wha Wha ou autres pédales, comme ce que j’ai avec mon Laney VC30. Je souligne en passant que le THR accepte très bien les pédales.
C’est un vrai plaisir de jouer avec le Delay et la Reverb, qui est très spatiale. Les autres effets, dans leur preset de base, sont tout à fait authentiques, bien qu’on puisse leur reprocher d’être un peu « too much ». On peut régler cela dans le THR Editor mais j’aurais préféré avoir un preset de base plus subtil. Petit bémol aussi pour le Phaser, qui en Clean ou Cruch est très bon mais dés qu’on passe en saturation, il devient très synthétique. Je pense que dans la chaine, il est placé après la distortion. J’aurais préféré l’avoir avant la disto. Une affaire gout …
Tel quelles, les possibilités de réglages des effets peuvent paraître un peu limitées mais en branchant le THR à un ordinateur, on peut accéder au panel complet des paramètres habituels via le logiciel THR Editor. En plus des effets, THR Editor permet d’accéder à un Compresseur, un Noise Gate et le choix du type de simulation de hauts parleurs. On peut ainsi peaufiner ses propres presets, les sauvegarder sur l’ordinateur et même les mémoriser comme l’un des 5 presets sur l’ampli directement.
Avant de conclure je me permets d’expliquer le contexte de l’arrivée de cet ampli dans notre petit foyer.
Il y a un peu moins de deux mois je suis devenu l’heureux papa d’un petit futur guitariste et depuis lors, il m’a semblé impensable de venir déranger le calme de la maison en branchant ces mastodontes que sont les amplis à lampes. Pendant plus d’un mois je n’ai touché aucune guitare électrique. Je les contemplais avec nostalgie quand je passais dans mon atelier en berçant le petit. Même avant son arrivée, nous avions déjà souvent essayé de trouver une manière « élégante et conviviale » pour moi d’investir les pièces à vivre avec mes instruments. Nous avons fait quelques essais mais tôt ou tard, la présence de gros amplis, de câbles, de pédales finissaient toujours par gêner.
J’étais déjà prêt à revendre certaines de mes guitares et une partie de mon matériel, convaincu de ne jamais pouvoir rejouer de la musique chez moi quand je suis tombé sur un article concernant le THR.
Je n’ai pas été déçu, c’est surtout le coté compact, nomade et simple qui m’ont d’emblée séduits. Dés que j’ai un moment libre, je m’installe n’importe où dans la maison (tiens, pas encore essayé l’acoustique des toilettes…). En branchant un casque je peux même jouer à coté de maman et bébé qui dorment et le son reste superbe. Au niveau du look et taille, il s’intègre discrètement dans n’importe quel décor. Il à immédiatement été adopté par la famille. On y branche un lecteur mp3 le matin pour écouter de la musique pendant le petit déjeuner. Comme interface d’enregistrement, c’est une solution tout en un. Je n’ai pas besoin de carte graphique ou de moniteurs. Je branche uniquement le THR au portable et je suis prêt à enregistrer.
Le THR offre une palette de modélisations d’amplificateurs et d’effets, qui comparée à d’autres produits, pourrait sembler réduite. Comme pour un couteau suisse, certains aiment bien avoir le modèle avec la râpe à muscade et le peigne pour hamster (on ne sait jamais qu’on pourrait en avoir besoin…) alors que d’autres apprécient un couteau suisse qui ne contient que le stricte nécessaire. L’avantage avec le THR c’est d’avoir une solution complète, avec des options réduites à l’essentiel tout en ayant accès à des paramètres plus complexes en passant par le THR Editor. Ses 10w ne permettent certes pas de tenir en répétition ou en concert, mais en passant par la sono, on peut contourner cette limitation. Cet outil me permet passer un maximum de temps à jouer plutôt que de me perdre dans les méandres d’options distrayantes.
P.S. Bébé et Maman sont tout à fait satisfaits de ce produit et le recommandent vivement 😉
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