La théorie musicale peut être perçue comme rébarbative. Peut-on s’en passer pour jouer de la guitare ? Si non, comment l’apprendre rapidement ?
Faut-il apprendre le solfège pour jouer de la guitare ?
Bien que fort utile, le solfège souffre d’une réputation peu engageante, sans doute à tort. Une idée reçue veut que le solfège soit un apprentissage difficile, long, rébarbatif, abstrait, ingrat etc…et qu’il détourne même de la musique en enfermant dans un cadre. Ce préjugé tenace nuit non seulement à l’image du solfège mais, et c’est là le plus fâcheux, à la formation musicale…des musiciens eux-mêmes ! En effet beaucoup d’entre eux redoutent d’entrée de jeu cette discipline et font tout pour y échapper. Ont-ils raison ? Après tout, le solfège est-il indispensable pour faire de la musique et en particulier de la guitare ? Tentons de répondre à cette intéressante question.
Qu’est-ce que le solfège ?
Avant d’aller plus loin rappelons ce qu’est le solfège et à quoi il sert : le solfège obéit à des règles très précises et son rôle fondamental est de retranscrire fidèlement la musique sur une partition musicale grâce à des signes et des symboles, ce qui permet à l’instrumentiste de jouer d’une façon parfaitement juste rythmiquement et harmoniquement. D’autre part, l’une des grandes joies de la musique étant de pouvoir la partager, un musicien pourra échanger de façon beaucoup plus large avec d’autres musiciens de différents styles et jouant d’autres instruments s’il connaît le solfège. Le solfège est un langage universellement reconnu, c’est la langue de la musique, qui permet aux musiciens de tous bords de dialoguer entre eux en se comprenant parfaitement, tout comme on parle français en France, italien en Italie etc.
Maitriser le solfège permet de progresser plus vite en guitare
La guitare est un merveilleux instrument, facilement accessible et qui, contrairement à d’autres, peut très bien s’étudier seul. Il est également tout à fait possible de commencer la guitare sans faire de solfège grâce aux tablatures et aux innombrables ressources qui existent sur le web. Mais, passé le temps de l’initiation, on s’aperçoit que faire de la guitare « pour le plaisir » en allant vers la facilité ne permet pas de progresser au-delà d’un certain niveau, ce qui peut devenir vite frustrant pour l’apprenti guitariste. C’est là que le solfège prend toute son importance : en effet, sans solfège on se condamne parfois soi-même à « faire du sur place », on finit par tourner en rond en rejouant plus ou moins les mêmes morceaux – faute de pouvoir faire mieux – ce qui est le contraire du but recherché pour un musicien qui s’attend naturellement à progresser dans sa pratique instrumentale à la mesure de son engagement. Sans solfège, on rencontre obligatoirement un jour ou l’autre une limite : limite dans la faculté de reproduire des sons, dans la compréhension des notes, dans la compréhension des rythmes, impossibilité de déchiffrer une partition musicale, difficulté – voire impossibilité – à corriger ses mauvaises habitudes, manque de développement de l’oreille, manque d’autonomie, possibilités d’expression restreintes etc. Pour briser ce « plafond de verre » le solfège se révèle un allié de taille, ce qui permet au guitariste de progresser rapidement et souvent de façon fulgurante : soudain il prend conscience du rythme, des harmonies, des subtilités du morceau, son jeu évolue de façon positive, il change de dimension en entrant véritablement dans la musique et c’est ainsi qu’avec le temps il pourra devenir un excellent guitariste.
Il est de plus en plus simple d’apprendre le solfège
Le solfège permet de passer un cap ! Mais qu’en est-il de sa sulfureuse réputation ? N’est-il pas injustement mal-aimé ? Que lui reproche-t-on au juste ? D’être abstrait, ce qui le rend souvent incompréhensible ? D’être aride et d’éloigner du plaisir de la musique ? D’être ardu et complexe ? De prendre beaucoup de temps ? Tout cela n’est pas faux…en apparence, mais en apparence seulement : au risque de vous surprendre, sachez que ces prétendus inconvénients n’incombent pas au solfège lui-même, lequel est facile à apprendre et agréable à étudier, mais plutôt à la façon dont cette discipline est encore et toujours enseignée. Il faut savoir que le solfège n’a pas changé depuis le 18ème siècle, c’est d’ailleurs ce qui fait sa force et qui prouve qu’on a jamais fait mieux et que c’est une valeur sûre… le problème c’est que sa pédagogie n’a pas beaucoup changé non plus ! Et peut-on sérieusement imaginer enseigner le solfège comme au 18ème siècle sans en faire un repoussoir ? La réponse est évidemment non, mais comme il n’y a pas si longtemps encore il n’existait aucune alternative, on avait pas vraiment le choix. Heureusement, grâce au web le solfège a l’occasion inespérée de se moderniser et de rentrer dans le XXIème siècle ! Des outils pédagogiquement extrêmement efficaces comme l’audio et la vidéo ainsi que des sites de qualité tels qu’Apprendre le solfège existent maintenant qui révolutionnent le solfège en rendant son étude beaucoup plus simple et beaucoup plus rapide qu’auparavant (attention toutefois de bien choisir votre coach et de privilégier les sites de musiciens professionnels ayant une bonne formation classique). Alors dédramatisons le solfège ! Guitaristes, débarrassez-vous de vos craintes et préjugés, inscrivez-vous à une bonne formation et abordez le solfège avec des idées fraîches car de nos jours le solfège est à la portée de tous : c’est votre chance, ne vous en privez pas !
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